Candidature des sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale au Patrimoine mondial de l'UNESCO

La Belgique et la France proposent l'inscription, sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, d'un ensemble de 139 sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale. Seize de ces sites sont situés en Wallonie.

Cette proposition sera examinée lors de la prochaine session du Comité du Patrimoine mondial de l’UNESCO qui se tiendra à Riyad (Arabie Saoudite) du 10 au 25 septembre 2023.

Cette candidature est le fruit d’une collaboration de 20 ans entre la Wallonie et ses partenaires flamand et français. C’est également le résultat d’une bonne entente avec les autorités locales, les gestionnaires institutionnels des sites et les associations locales. Ces sites, situés entre la mer du Nord et la frontière franco-suisse, composent le dossier qui est soumis au Comité du Patrimoine mondial de l’UNESCO.

L’objectif est de reconnaitre la valeur architecturale, artistique et paysagère de ces lieux qui reflètent les valeurs et différentes cultures de leurs concepteurs. C’est également un hommage aux millions de morts de ce terrible conflit qui a impliqué plus de 130 États à travers le monde et qui a durablement impacté leur histoire et leurs populations.

Pour plus d'informations concernant ce dossier, contactez-nous : info@awap.be

 

Découvrez ci-dessous les vidéos des seize cimetières wallons qui seront diffusées d'ici au 19 septembre 2023.

Vidéo de SOUTIEN

La Belgique et la France proposent l'inscription, sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, d'un ensemble de 139 sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale, situés le long du Front ouest. Seize de ces sites sont situés en Wallonie.

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Ans : fort de Loncin

Lors de l’explosion de fort de Loncin le 15 août 1914 en fin d’après-midi entraine l’enfouissement dans les ruines des quelques 350 soldats belges présents.  Souvenir des violents combats qui ont marqué le début de la guerre et de la bravoure de l’armée belge, le fort est reconnu nécropole nationale.

 

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Tintigny : cimetière militaire français de l'Orée de la Forêt

La journée du 22 août 1914 a été la plus meurtrière pour la France avec 27 000 morts dont 7 000 à Tintigny.  Créé par les Allemands, le cimetière était conçu comme une cathédrale végétale.  Malheureusement les arbres qui structuraient le site ont été victime d’une violente tempête en 1989 et n’ont pas été replantés.  Le cimetière abrite les dépouilles de quelques 2500 soldats français dont 2379 inconnus reposent dans les 2 ossuaires sur le site.  Parmi les croix, celle de l’écrivain Ernest PSICHARI.  Face à l’entrée du cimetière, a été construite un monument aux « Marsouins » (soldat coloniaux).

 

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Tintigny : cimetière militaire français du Plateau

Créé en même temps et quasiment en face du cimetière de l’Orée du Bois, le cimetière du Plateau est un autre témoin de la terrible journée du 22 août 1914 conçu par les Allemands. Il reprend les codes germaniques comme le portique d’entrée marquant le passage vers le domaine des morts ou comme l’importance de la relation à la nature en intégrant dans le projet la présence de chênes préexistants. Les croix sont disposées en cercles concentriques autour d’un rondpoint dominé par un monument commémoratif.

 

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Tintigny : cimetière franco-allemand du Radan

Autre témoin de la bataille des frontières et de la journée du 22 août 1914, il a conservé sa dimension binationale avec les 527 croix latines françaises et les 298 croix allemandes, plus petites, plus sombres, aux bras plus courts. On retrouve le portique massif donnant accès à l’espace funéraire. Le site est aménagé en plateaux de différents niveaux qui convergent vers un obélisque central qui rend « Honneur aux braves qui ont donné leur vie pour leur patrie ».

 

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Sambreville : enclos des Fusillés à Tamines

Témoin de la bataille, le cimetière accueille les dépouilles des 364 Taminois fusillés le 22 août 1914 par des troupes allemandes qui ne peuvent franchir la Sambre dont l’autre rive est défendue par l’armée française. Le cimetière est aménagé autour de l’église, à deux pas du lieu du massacre qui a été aménagé en site mémoriel. Certaines épitaphes désobligeantes à l’égard des Allemands ont été supprimées lors de la deuxième guerre mondiale.

 

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