Inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO

Sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale

Ce 20 septembre 2023 à Riyad (Arabie saoudite), le Comité du patrimoine mondial a inscrit 139 sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Ce dossier met en lumière 139 lieux de mémoire, situés le long du front occidental en France, en Wallonie et en Flandre.

139 sites architecturaux et paysagers remarquables

La proposition d'inscription comprend 139 sites : 16 en Wallonie, 27 en Flandre et 96 en France. Les biens de la série ont été sélectionnés avec soin pour rendre hommage aux victimes de ce conflit, venues de 130 pays actuels. Puissants symboles de réconciliation et d’égalité, ils honorent chaque soldat allié ou ennemi sans distinction d’origine géographique ou sociale. La dimension mondiale de cette nomination, et son message universel de paix, sont d’une actualité frappante au regard de l’actualité internationale.

Un triomphe après plusieurs années d’efforts et de collaboration

Cette prestigieuse reconnaissance vient couronner vingt années de travail et de collaboration étroite entre les administrations wallonne, flamande, française et les gestionnaires de sites.
Le dossier est le fruit d’un minutieux travail d’équipe entre l'Agence wallonne du Patrimoine, l'Agence flamande du Patrimoine et l'Association française des sites et paysages de mémoire de la Grande Guerre. En outre, plusieurs partenaires locaux et les principaux gestionnaires des sites concernés ont été étroitement impliqués.

En effet, depuis plus de 100 ans, de nombreux organismes tels que la Commonwealth War Graves Commission, le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge et l'American Battle Monuments Commission sont les gardiens de ce patrimoine, aujourd'hui reconnu par l’UNESCO.

Un message de paix à résonance internationale

Cette nouvelle inscription n'est pas seulement une grande nouvelle pour la Wallonie, la Flandre et la France. La mémoire et les valeurs de ces sites extraordinaires sont une fierté pour plus de 130 pays actuels. Cette reconnaissance mondiale est un formidable message de fraternité pour les patries de ces soldats, venus des quatre coins du monde, qui reposent dans nos régions.

Aujourd’hui, ces sites sont des lieux de rencontre multiculturels qui rassemblent des visiteurs du monde entier. S’y côtoient les descendants des victimes et les communautés locales. Ils invitent à la réflexion et à la réconciliation, des valeurs fondatrices portées par l’UNESCO.

Vidéos

Vidéo de SOUTIEN

La Belgique et la France proposent l'inscription, sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, d'un ensemble de 139 sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale, situés le long du Front ouest. Seize de ces sites sont situés en Wallonie.

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Ans : fort de Loncin

Lors de l’explosion de fort de Loncin le 15 août 1914 en fin d’après-midi entraine l’enfouissement dans les ruines des quelques 350 soldats belges présents. Souvenir des violents combats qui ont marqué le début de la guerre et de la bravoure de l’armée belge, le fort est reconnu nécropole nationale.

 

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Tintigny : cimetière militaire français de l'Orée de la Forêt

La journée du 22 août 1914 a été la plus meurtrière pour la France avec 27 000 morts dont 7 000 à Tintigny. Créé par les Allemands, le cimetière était conçu comme une cathédrale végétale. Malheureusement les arbres qui structuraient le site ont été victime d’une violente tempête en 1989 et n’ont pas été replantés. Le cimetière abrite les dépouilles de quelques 2500 soldats français dont 2379 inconnus reposent dans les 2 ossuaires sur le site. Parmi les croix, celle de l’écrivain Ernest PSICHARI. Face à l’entrée du cimetière, a été construite un monument aux « Marsouins » (soldat coloniaux).

 

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Tintigny : cimetière militaire français du Plateau

Créé en même temps et quasiment en face du cimetière de l’Orée du Bois, le cimetière du Plateau est un autre témoin de la terrible journée du 22 août 1914 conçu par les Allemands. Il reprend les codes germaniques comme le portique d’entrée marquant le passage vers le domaine des morts ou comme l’importance de la relation à la nature en intégrant dans le projet la présence de chênes préexistants. Les croix sont disposées en cercles concentriques autour d’un rondpoint dominé par un monument commémoratif.

 

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Tintigny : cimetière franco-allemand du Radan

Autre témoin de la bataille des frontières et de la journée du 22 août 1914, il a conservé sa dimension binationale avec les 527 croix latines françaises et les 298 croix allemandes, plus petites, plus sombres, aux bras plus courts. On retrouve le portique massif donnant accès à l’espace funéraire. Le site est aménagé en plateaux de différents niveaux qui convergent vers un obélisque central qui rend « Honneur aux braves qui ont donné leur vie pour leur patrie ».

 

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Sambreville : enclos des Fusillés à Tamines

Témoin de la bataille, le cimetière accueille les dépouilles des 364 Taminois fusillés le 22 août 1914 par des troupes allemandes qui ne peuvent franchir la Sambre dont l’autre rive est défendue par l’armée française. Le cimetière est aménagé autour de l’église, à deux pas du lieu du massacre qui a été aménagé en site mémoriel. Certaines épitaphes désobligeantes à l’égard des Allemands ont été supprimées lors de la deuxième guerre mondiale.

 

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Aiseau-Presles : Cimetière de la Belle Motte

Situé sur le territoire de la commune d’Aiseau Presles, à la limite des communes de Fosses-la-Ville et de Sambreville, le cimetière français de la Belle Motte est un témoin de la bataille de la Sambre.  Il a été créé en 1917 par les Allemands mais ne contient plus que des sépultures françaises.  Trace de ces origines germaniques, l’arche gothique qui s’élève au centre du site est l’embryon d’une chapelle qui n’a jamais vu le jour.  Il s’agit d’un des plus grands cimetières français de Belgique.  A l’arrière du site se trouve l’urne de Verdun qui rappelle l’échange de terre organisé le 11 novembre 1994 entre le cimetière de la Belle Motte et la nécropole de Douaumont.

 

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Mons : cimetière militaire allemand et du Commonwealth de Saint Symphorien

Il s’agit d’un cimetière unique par son histoire et par son architecture. La condition du propriétaire pour la mise à disposition du sol est qu’il accueille les dépouilles des deux camps : 229 sépultures du Commonwealth et 284 allemandes. Le site est également original par son aménagement en plusieurs niveaux reliés par des chemins et des escaliers, créant des espaces ombragés. Il reprend emprunte à la fois à la tradition allemande par son aspect arboré privilégiant une atmosphère de clairière et à la tradition du Commonwealth avec sa croix du sacrifice. Le cimetière de Saint Symphorien a une haute valeur symbolique puis qu’y reposent le premier et le dernier mort du Commonwealth, les détenteurs de la 1ère Victoria Cross et de la 1ère Croix de Fer.

 

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Comines Warneton : cimetière militaire du Commonwealth « Hyde Park Cemetery »

Contrairement aux autres parties au conflit, l’Imperial War Grave Commission (maintenant Commonwealth War Grave Commission – CWGC) ne construit pas de nouveaux cimetières, n’opère pas de regroupements des sépultures mais plutôt l’aménagement des cimetières provisoires en lieu de mémoire sans déplacement ni exhumation des corps. On dénombre donc de nombreux petits cimetières. Créé en 1915, le « Hyde Park Cemetery » a été crée en 1915 et compte 83 stèles du Commonwealth et 4 tombes allemandes.

 

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Comines-Warneton : cimetière militaire du Commonwealth « Berks Cemetery Extension” et le monument aux disparus « Ploegsteert memorial to the missing »

Cet ensemble est situé en face du « Hyde Park Cemetery » dont il est séparé par une route.  Il a été actif pendant environ 1 an de juin 1916 à septembre 1917.et réunit 876 stèles.  On y trouve la Croix du Sacrifice qui est présente dans tous les cimetières du Commonwealth et la Pierre du Souvenir qui est réservée aux grands cimetières.  Le monument aux disparus est une rotonde rythmée de 16 colonnes qui recense les noms de 11447 officiers et soldats qui n’ont pu être identifiés et qui n’ont pas reçu de sépulture.  L’accès au mémorial est gardé par deux lions de pierre couchés.  Chaque 1er vendredi du mois, une cérémonie du Last Post est organisée face au mémorial.

 

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Comines-Warneton : cimetière militaire du Commonwealth « Strand Military Cemetery”

Situé à la lisière du bois de Ploegsteert, il réunit les sépultures de 746 soldats britanniques, 26 Canadiens, 289 Australiens, 89 Néo-Zélandais, 1 Sud-Africain et 1 Allemand. 8 soldats britanniques de la seconde guerre mondiale tombés à proximité y sont également inhumés. Le cimetière se distingue par son plan en T. Outre la Croix du Sacrifice, on y trouve aussi la Pierre du Souvenir. Celle-ci a été conçue par l’architecte Edwin LUTYENS. Une phrase des Ecclésiaste y est gravée « THEIRE NAMES LIVETH FOR EVERMORE » (que leurs noms demeurent à jamais). Elle a été choisie par l’écrivain Rudyard Kipling dont le fils unique John était mort le 27 septembre 1915 à Loos-en-Gohelle à l’âge de 18 ans.

 

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Comines-Warneton : cimetière militaire du Commonwealth : « Prowse Point Cemetery »

Situé sur une ligne de crête, son impact paysager accentué par la verticalité de la Croix du Sacrifice située en son centre et encadrée de deux imposants saules pleureurs. Il compte 225 tombes du Commonwealth ainsi que 4 doubles tombes allemandes. Il a été utilisé pendant la quasi-totalité du conflit, de novembre 1914 à avril 1918. Actuellement, les dépouilles qui sont encore retrouvées y sont inhumées au cours de cérémonies officielles auxquelles sont associées les familles des défunts et des délégations de leur régiment d’origine qui leur rendent les honneurs. Il est à proximité des monuments commémoratifs de la trêve de Noël 1914 : la stèle offerte par l’UEFA à l’occasion du Centenaire de l’évènement est à proximité immédiate alors que la croix commémorative est en bordure de chemin et se distingue par les ballons de football qui y sont régulièrement déposés.

 

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Comines-Warneton : cimetière militaire du Commonwealth : « Toronto Avenue Cemetery »

Son nom fait référence à la coutume des troupes de donner aux lieux et voies de circulation des noms rappelant leurs pays d’origine. Si le nom du sentier fait ici clairement référence au Canada, se sont exclusivement des Australiens qui sont inhumés dans ce petit cimetière de 78 tombes situé au dans le bois de Ploegsteert. Ce bois contient encore de nombreux vestiges de la première guerre mondiale.

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Comines-Warneton : cimetière militaire du Commonwealth : « Ploegsteert Wood Cemetery”

Situé dans le bois de Ploegsteert, il a été en activité pendant une grande partie de la guerre.  Il compte 228 stèles.  Le choix de la stèle s’est imposé pour diverses raisons : souci d’œcuménisme, simplicité de la forme, facilité de production en grand nombre.  Chacune reprend les mêmes informations : le badge du régiment ou l’emblème national, le nom suivi de l’initiale du prénom, rang, matricule, dénomination du bataille, âge, date du décès, emblème religieux et une phrase choisie par la famille parmi une série de propositions.

 

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Comines-Warneton : cimetière militaire du Commonwealth : « Rifle House Cemetery »

Situé dans le bois de Ploegsteert, il a été en activité pendant une grande partie de la guerre.  Il compte 228 stèles.  Le choix de la stèle s’est imposé pour diverses raisons : souci d’œcuménisme, simplicité de la forme, facilité de production en grand nombre.  Chacune reprend les mêmes informations : le badge du régiment ou l’emblème national, le nom suivi de l’initiale du prénom, rang, matricule, dénomination du bataille, âge, date du décès, emblème religieux et une phrase choisie par la famille parmi une série de propositions.

 

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Carré militaire du cimetière de Loncin.

La Ville de Liège est la première ville étrangère à recevoir la Légion d’Honneur de la République française en reconnaissance de sa résistance héroïque. Au cœur du cimetière communal de Robermont, un espace est réservé aux combattants et prisonniers de guerre. S’y retrouvent des sépultures belges, allemandes, françaises, italiennes, russes, serbes, Commonwealth. Outre les stèles et croix marquant les tombes, des sculptures témoignent de la reconnaissance des Etats à leurs enfants qui ne rentreront plus dans leur foyer.

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