Suivi archéologique du projet de rénovation du Square Roosevelt de Mons

L’Agence Wallonne du Patrimoine a entamé, dès avril 2023, un suivi archéologique du projet de rénovation du Square Roosevelt de Mons. Cette opération, menée simultanément aux travaux, permet d’analyser les traces d’un quartier d’habitat aujourd’hui totalement disparu.

Une sélection de matériel archéologique bénéficie déjà d’une mise en valeur au sein de l’Artothèque de Mons, située à deux pas des opérations archéologiques.

Une collaboration de l’Agence wallonne du Patrimoine, de Recherches et Prospections archéologique asbl et du Pôle Muséal de la Ville de Mons.

 

Du quartier au square

Ce secteur de la ville de Mons, positionné face à la collégiale Sainte-Waudru, fait figure de quartier privilégié où nobles, bourgeois et congrégations religieuses viendront s’établir à l’abri des remparts de la ville.

Au droit du square Roosevelt et sur l’emprise de la rue du Musée François Duesberg s’étendait, au début du 17e siècle, l’hôtel particulier du comte de Frézin. Cette vaste demeure accueillit ensuite la communauté des Carmélites, puis la congrégation des Capucines qui y édifièrent une chapelle. Dès 1648, c’est l’abbaye de Lobbes qui y établit son refuge. Elle redevint hôtel particulier lorsque les princes de Ligne en firent l’acquisition. Incendiée durant la Révolution française, elle fut partiellement reconstruite et convertie en Hospice des Incurables dès 1828. Un siècle plus tard, la Société Nationale des Chemins de fer y établit son siège hainuyer. En mai 1940, le bâtiment fut incendié volontairement pour éviter que les archives des Chemins de fer ne tombent aux mains des troupes allemandes. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, il fut décidé de ne pas relever cet édifice ruiné et, d’au contraire, ouvrir une large voie de communication et un square pour faciliter la liaison entre le centre-ville et le quartier de la gare. 

Le matériel archéologique

Le matériel archéologique présenté à l’Artothèque de Mons a été collecté dans les vestiges d’un l’hôtel particulier remontant au 17e siècle. La qualité de ce matériel témoigne du niveau de vie aisé de ses occupants. Les majoliques anversoises, les faïences italiennes et les productions locales de belle facture offrent un instantané de l’intérieur des demeures cossues de la ville de Mons.

 

Retour à la liste des news